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Des Standards de l'OMS aux cours d'éducation sexuelle à l'école


Beaucoup connaissent désormais les "Standards pour l'éducation sexuelle en Europe", publiés par l'OMS. Quel est le lien avec les programmes d' "éducation sexuelle" mis en oeuvre dans les écoles, collèges et lycées français ? Comment ce texte hallucinant peut-il être mis progressivement en application dans toute l'Europe ?

La réponse est intéressante car elle montre bien comment des "orientations" qui semblent sorties de nulle part tant elles sont déconnectées des réalités et des préoccupations parviennent à devenir des réalités concrètes dans le monde entier.

L'OMS, l'organisation mondiale de la santé, est une agence de l'ONU. La France est membre de l'ONU.

Depuis des années, diverses organisations pèsent auprès de l'ONU, notamment du conseil économique et social (ECOSOC) qui regroupe la soi-disant "société civile" (en réalité divers lobbies), pour faire appliquer aux Etats un concept d' "éducation sexuelle", dont on a montré qu'il est furieusement imprégné d'argumentaire pédophile.

Il s'agit notamment de l'Institut Kinsey, ou encore de l'IPPF, la Fédération internationale du Planning Familial.

Un lobbying permanent au niveau international

Si 'l"éducation sexuelle" s'impose au fil du temps, c'est parce qu'une énergie considérable est mise dans les instances liées à l'ONU, essentiellement l'OMS et l'UNESCO, pour imposer ces programmes, dans la version la plus crue qui est celle des "Standards pour l'éducation sexuelle en Europe".

Plusieurs étapes ont permis en un peu moins de 20 ans d'en arriver là:

1. Le droit à être informé sur la santé fait partie des droits de l'homme depuis le début des années 2000:

  • "Convention sur les droits de l’enfant" (Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, 2003, § 26)

  • Avec des prémices dans le "Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels" du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies, en 2000, § 11

  • En 2008 l'IPPF publie sa "Déclaration des droits sexuels", un document qui prône notamment l'éducation sexuelle auprès des jeunes, qui ont donc des "droits sexuels", et cela sans "discrimination" par l'âge.

2. En 2010, les choses se précisent:

  • au niveau international, et le principe du "droit à l'éducation sexuelle" est souligné par le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l’éducation dans un rapport dédié à l'éducation sexuelle.

  • au niveau européen l'OMS Europe publie ses "Standards", qui sont des "recommandations" aux Etats européens en matière d'"éducation sexuelle" dès 4 ans, avec des cours pratiques pour "découvrir le plaisir du toucher" etc. (voir annexe en bas de page). La notion de "droits sexuels", intégrés aux "droits humains", fait son chemin

  • L'UNESCO, qui est sur le créneau de l'éducation, publie ses "Principes directeurs internationaux sur l’éducation sexuelle", qui est quasiment un calque des "Standards" de l'OMS.

3. En 2013, l'OMS Europe nous sort le plan "Santé 2020: un cadre politique européen à l’appui des actions pangouvernementales et pansociétales en faveur de la santé et du bien-être", approuvé par 53 pays de la "Région européenne" de l'OMS.

Alors que les systèmes de santé sont détruits un peu partout en Europe, il est question dans ce document d' "améliorer la santé", de "responsabiliser les populations" (qu'on intoxique à longueur de journée cependant) et d'établir des objectifs et processus communs.

Et dans la foulée, la même OMS publie ses "Conseils de mise en oeuvre" pour mettre en application ses "Standards sur l'éducation sexuelle", Conseils qui "décrivent le processus d’élaboration d’un programme d’éducation sexuelle dans les écoles à l’échelon national et infranational sur la base des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe publiés par l’OMS et le BZgA. Ce document fournit des conseils pas à pas sur la manière de mettre en place de nouveaux programmes d’éducation sexuelle ou d’améliorer les programmes existants".

Ce texte légitime les "Standards", en se référant à l'accord "Santé 2020", et en expliquant qu'il ne fait que faciliter la mise en application des principes de l'accord "Santé 2020" alors qu'il s'agit bien des concepts des "Standards".

On voit ici comment un texte rédigé par un organisme ayant pignon sur rue peut se retrouvé érigé en "principe" valable pour 53 pays.

Ces "Conseils", nous dit le résumé, "se font l’écho des principes de la publication Santé 2020", avant de se féliciter du fait qu'à la suite des "Standards", "La plupart des pays européens ont déjà adopté, selon des modalités variables, une forme offi cielle d’éducation à la sexualité".

Ce document poursuit 4 objectifs:

  • fournir des orientations au sein du processus progressif d’élaboration ou d’amélioration d’un programme d’éducation à la sexualité sur la base des Standards ;

  • donner des conseils sur les personnes devant être impliquées à différents stades de l’élaboration ;

  • apporter des suggestions pour saisir les opportunités et relever les défi s inhérents à l’élaboration et à la mise en place de programmes d’éducation sexuelle ;

  • informer sur le processus de mise en place d’une éducation sexuelle.

C'est au nom de la santé que l' "éducation sexuelle" est donc imposée par ces organismes internationaux estampillés "ONU/OMS".

Voici le schéma sur l'"élaboration" des programmes, avec les "Standards" à l'origine de toute réflexion sur les politiques en matière d' "éducation sexuelle" :

Une "éducation sexuelle précoce"...

Dans ses "Conseils de mise en oeuvre", l'OMS revendique une éducation sexuelle le plus tôt possible, et n'y voit que des avantages, par exemple grâce à un "démarrage précoce": "les enfants sont moins gênés pour aborder ces sujets à un jeune âge, et que si ces sujets leur sont déjà familiers, ils auront moins de mal à les aborder en arrivant à la puberté. Et plus important encore, les enfants doivent être préparés à aborder les thèmes liés à la sexualité avant d’y être confrontés directement (par exemple, les filles doivent connaître le phénomène des menstruations avant d’y être elles-mêmes confrontées). Les enfants et les adolescents ont également besoin d’obtenir des informations sur les comportements sexuels bien avant de commencer à avoir eux-mêmes des relations sexuelles, ce qui intervient généralement entre 14 et 18 ans dans presque tous les pays européens".

Là, on a un problème, car les pédopsychiatres que je connais sont effrayés à l'idée qu'on parle de sexualité à des enfants dont les préoccupations sont, en effet, à dix mille lieues... Il s'agit d'une "effraction psychique", qui risque de les perturber gravement dans leur développement.

Dans ce document, cependant, les cours d' "éducation sexuelle" ne démarrent qu'à six ans. Voici les grandes lignes du programme pour les 6-9 ans, d'après les conseils de mise en oeuvre des "Standards" (qui en réalité font commencer cet enseignement à 4 ans et sont bien plus détaillés que dans ce tableau):

 

Annexe

Pourquoi y a-t-il un problème avec les "Standards" ?

Il faut lire le document dans son intégralité, mais il est édifiant quand on a à coeur la protection de l'enfance. Il a été écrit par des "sexologues", divers spécialistes de la "santé sexuelle", mais aucun pédopsychiatre ou spécialiste du développement de l'enfant n'a été consulté, et le résultat s'en ressent.

Voici quelques extraits, avec les copies d'écran, mais ce n'est qu'un aperçu :

✅ "La psychologie, plus spécialement la psychologie du développement, montre que les enfants naissent sexués et que leur sexualité se développe en plusieurs étapes en fonction de leur développement en général et de leurs tâches de développement correspondantes en particulier. Les stades du développement sexuel sont exposés en détail pour expliquer l’importance qu’il y a à commencer l’éducation sexuelle aussi tôt que possible" (p.22)

Ces soi-disant faits sont largement contestés par les professionnels, et les sources citées dans le document manquent sérieusement de crédibilité.

✅ "Le développement des comportements, sentiments et capacités cognitives en matière de sexualité débute in utero et se poursuit durant toute la vie" (p. 22 encore).

Là, on dirait les élucubrations de certains psys spécialisés dans les commentaires sur les plateaux télé, ou alors celles qu'on peut entendre au Café du commerce.

✅Au sujet des enfants de moins de 6 ans , on peut lire que : "Les enfants ont des sentiments sexuels dès la prime enfance" (p. 23).

Phrase totalement absconse, qui n'est pas expliquée d'ailleurs: à quoi ressemblent des "sentiments sexuels" chez les 0 - 6 ans ? Et puis on se demande bien sur quoi se base une telle assertion, dont on se demande bien à quelle réflexion elle peut mener.

✅ En matière de "bambins de 2-3 ans", on nous explique à quel point leur comportement est sexuel... A les lire, on comprendrait presque ces prêtres pédophiles qui se plaignent d'être les cibles des enfants de chœur.

Ainsi, "Souvent, ils détaillent leur corps et leurs parties génitales, et les montrent à d’autres enfants et aux adultes". Mais ce n'est pas tout : ces bambins "commencent à délibérément toucher leurs parties génitales parce que cela leur fait du bien" et ils "ont un grand besoin de contact physique. Ils aiment s’asseoir sur les genoux de quelqu’un et être cajolés" (p. 24).

Exactement ce que disent les pédophiles. Bref, nous avons là une vision hyper sexualisée de l'enfant, même si on nous a précisé rapidement que "la sexualité des enfants" est très différente de celle des adultes. Alors, pourquoi parler de "sexualité"? C'est là qu'il y a une projection de la part de certains adultes, car il est évident que les enfants n'ont pas de "sexualité".

✅ J'accélère car les "perles" du même genre ne manquent pas, pour en arriver aux préconisations des Standards pour les programmes d' "éducation sexuelle", qui en l'occurrence commence à l'âge canonique de ... 0 an.

En matière de sexualité, p. 40, les Standards préconisent ceci pour les 4- 6 ans:

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