top of page

Raéliens, UNESCO, OMS... une vision commune de l'éducation sexuelle


Ils recommencent: les raéliens, cette secte qui attend le retour des extra-terrestres et a des moeurs particulièrement libérales en matière sexuelle, reviennent à leur lobbying en faveur de l'éducation sexuelle.


Il y a quelques années, les raéliens ont créé le "Sex Ed Day", la journée de l'éducation sexuelle. Le but ? Faire pression auprès de l'ONU pour mettre en application l'éducation sexuelle, avec des explications sur la sexualité, le plaisir, la masturbation etc. dès la maternelle.


Les raéliens militent surtout pour l'application de la première version ("non censurée" comme ils disent) des principes directeurs de l'UNESCO pour l'éducation sexuelle, datant de 2009. Selon le leaer Raël, cette version, dans laquelle des cours pratiques de masturbation sont recommandés, "exprime les valeurs exactes enseignées par la philosophie du Mouvement Raélien". Valeurs qui leur viennent, explique Raël, des "Elohims", des extra-terrestres qui auraient créé "toute vie sur Terre".

Ils revendiquent l'instauration d'une "éducation sexuelle complète", c'est-à-dire qui soit explicite en matière de sexualité, et c'est exactement ce que réclame le Planning Familial International, l'IPPF, avec sa "comprehensive sexuality education". Et l'IPPF est citée en référence dans les textes nationaux et internationaux en matière de "santé sexuelle" et d' "éducation sexuelle". L'UNESCO, évidemment, a très vite emboîté le pas de l'IPPF en la matière.



Cohn-Bendit n'aurait pas dit mieux


Les raéliens viennent de diffuser une "interview" d'une "sexologue" et une "juriste en droits de l'homme", dont il n'est pas précisé qu'elles appartiennent à la secte.


La première était même mentionnée en 2015 comme "Guide raélienne et porte-parole du SexEducation Day", qui venait d'être instauré. L'autre est une militante porte parole du mouvement Go Topless, et est aussi raélienne.


Cette interview est des plus inquiétantes, car sous couvert d'un discours pseudo scientifique, on cherche encore une fois à libérer une hypothétique sexualité des enfants. Quelques morceaux choisis :


"Aujourd’hui de nombreux scientifiques, psychologues, sociologues, éducateurs prônent une éducation sexuelle, qui met en valeur l’importance de la sensualité, du plaisir et du toucher pour l’épanouissement, et ce, dès le plus jeune âge.


Permettre à l’être humain en devenir qu’est l’enfant de découvrir librement sa sexualité et le plaisir qu’il peut en retirer, lui ouvre la porte à la possibilité de faire des choix dans sa vie d’adulte. Aussi, l’éducation à la sexualité ne peut se limiter, comme le préconise les rapports de l’UNESCO de 2009 et 2015, à renseigner sur la nomenclature de certaines parties de leurs corps.


Elle doit accompagner l’enfant dans l’acquisition de son autonomie. Sa capacité de choisir sera d’autant plus grande qu’il vivra sans culpabilité ses désirs sexuels, intégrant la masturbation, et qu’il aura appris à se connaître".


On constate que ce discours est très proche du discours d'un Doucet, d'un Cohn Bendit ou d'un Tony Duvert, pour qui l'adulte est aussi là pour éveiller et même éduquer l'enfant à la sexualité. Il s'agit ni plus ni moins d'un discours pédophile.


On est en plus dans un discours complètement paradoxal, avec cette notion de "liberté" des enfants à avoir une "sexualité", qui ne sera jamais une "liberté" puisqu'elle ne sera pas le fruit d'un choix éclairé. C'est justement pour cela que les mineurs sont protégés de la sexualité en général, et avec les adultes en particulier, et que s'ils veulent jouer au docteur entre eux, cela n'a rien à voir.


Les enfants ont bien d'autres choses à penser que la sexualité, n'en déplaise à certains.


L'article finit avec une longue citation de Raël sur l'éducation sexuelle tirée de l'ouvrage "Accueillie les extra-terrestres", dont voici deux passages qui résument bien leur position: "Ne rien dire à ses enfants au sujet du sexe c’est mal, leur expliquer à quoi ça sert c’est mieux, mais ce n’est pas encore suffisant : il faut leur expliquer comment ils peuvent s’en servir pour en retirer du plaisir".


Et encore, en conclusion "A la base de la violence, il y a toujours des êtres insatisfaits sensuellement ? Voilà pourquoi nous devons apprendre à jouir de tous nos sens et à faire découvrir à ceux qui nous entourent la sensualité…".


-------------------------

On comprend tout à fait l'aubaine que représente le délire ONUsien de l'éducation sexuelle. Il est étonnant qu'ils ne revendiquent pas aujourd'hui l'application directe des "Standards de l'OMS pour l'éducation sexuelle en Europe", qui va exactement dans ce sens. L'idée est bien d'éduquer les enfants à "LA" sexualité, et de leur accorder une autonomie en ce sens. Or, cela va complètement l'encontre de la notion de protection des mineurs, qui étrangement n'est que très rarement évoquée dans ces documents.



À l'affiche
Posts récents
Par tags
Pas encore de mots-clés.
Nous suivre
  • Facebook Classic
  • Twitter Classic
  • Google Classic
bottom of page