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L'éducation sexuelle, un business en pleine croissance

Ce qui est qualifié d' "éducation sexuelle" par nos dirigeants et par ses défenseurs, alors qu'il s'agit de termes aussi contradictoires que "guerre" et "paix", ressemble de plus en plus à une manne financière pour des entités aussi hétéroclites que des associations, des groupes de production de porno, des start-ups, des individus divers et variés.

A la clé, un foisonnement de ce qu'on peut qualifier d' "offre" en matière d' "éducation sexuelle". Et une absence quasi complète de régulation.

En 2017 par exemple, le géant de porno Ponro Hub lançait sa plateforme en ligne d' "éducation sexuelle"

Porno et éducation sexuelle : où est la frontière ?

On nous a expliqué qu'il fallait faire de l' "éducation sexuelle" parce qu'autrement les jeunes allaient s'éduquer dans leur coin en regardant n'importe quels films pornos sur Internet.

Au lieu d'imposer l'accès au porno par des abonnements payants (chers), on décide d'expliquer aux enfants et aux ados de quoi il s'agit.

Au début il n'a été question d'imposer cet enseignement qu'au collège, mais après quelques petites années, les enfants de primaire y ont droit eux aussi.

Selon une chronique dans Le Monde du 19 février 2017, "Nous apprenions ainsi, début février, que Pornhub ouvrait son Centre de bien-être sexuel (heureusement qu’ils ont rajouté "sexuel"".

A l'époque, en quelques clics sur ces sites d' "éducation", donc, n'importe quel jeune pouvait tomber sur des liens menant à de vrais sites pornos, ou à des contenus du genre. Aujourd'hui, le groupe vise aussi les seniors, autre créneau porteur.

Et une sexualité entendue de manière forcément "décomplexée", "libérée", puisque bien-sûr ces programmes ne prônent pas la chasteté avant le mariage (qui n'est pas forcément un modèle non plus), et centrée sur les besoins et pratiques masculins.

Ainsi, résume 20 Minutes "Avec un ton souvent cru, ces séries déconstruisent les tabous liés à la sexualité". Or le public est bien constitué d'adolescents forcément influençables, pas d'adultes.

Le tampon "éducation sexuelle" sans contrôle

Depuis quelques mois, les contenus "éducatifs" sur la thématique de la sexualité, visant spécifiquement "les jeunes", se multiplient.

L'offre est foisonnante, parce que l'industrie du sexe a repéré la manne potentielle avec :

  • Ces jeunes qui consomment du porno sans discernement.

  • Le mal être sexuel des adultes et le créneau de l' "éducation sexuelle" pour adultes.

  • Enfin, logiquement, l' "éducation sexuelle" pour les jeunes.

Ainsi, diverses séries -et dessins animés- à la télé ou sur le web, destinés aux ados et aux enfants, sont diffusés.

Il y a déjà en France le dessin animé Titeuf, pas franchement féministe, ou encore la série "sex education" sur TF1, à l'heure où les ados rentrent de l'école, qui parle de cul et de relations "amoureuses" à longueur d'épisodes (ceci dit, c'est toujours plus ou moins le thème des séries pour ados).

Il faudrait voir les contenus, mais les clichés sexistes n'en sont pas absents, semble-t-il.

Sex Education n'est certainement qu'un début, car en Angleterre et aux USA, un certain nombre de séries de ce type existent déjà, comme la série animée Big Mouth sur Netflix, qui vise les ados et que les enfants vont bien-sûr regarder.

Même si rien n'est franchement grave dans ces séries, ce dont on peut douter vu leur quantité, la répétition du même sujet auprès des "jeunes", notamment les gamins qui sont parfois curieux de ces choses-là, va obligatoirement banaliser la sexualité "normalisée" par ces séries auprès de ce public.

Et une sexualité entendue de manière forcément "décomplexée", "libérée", puisque bien-sûr ces programmes ne prônent pas la chasteté avant le mariage (qui n'est pas forcément un modèle non plus), et centrée sur les besoins et pratiques masculins. Ainsi, résume 20 Minutes "Avec un ton souvent cru, ces séries déconstruisent les tabous liés à la sexualité". Or le public est bien constitué d'adolescents forcément influençables, pas d'adultes.

Les réseaux sociaux aussi

Et voilà que les réseaux sociaux connaissent aussi quelques débordements avec certains comptes de soi-disant "éducation sexuelle" jugés un peu trop trash. Du coup, sur Instagram par exemple, certains comptes qui montraient des parties diverses de l'anatomie sexuelle ont été censurés.

Alors que, selon, leurs détenteurs, il ne s'agissait que de pédagogie.

"Avec plus de 110 000 abonné·es sur Instagram, Jouissance Club est l'un des comptes d'information et de conseils sexuels les plus suivis de France. 125 publications de croquis minimalistes qui montrent à qui veut s'éduquer comment s'y prendre pour (se) faire du bien", mais pas de chance, Instagram a estimé qu'il s'agissait de pornographie et a fermé le compte, racontait un article de Terra Femina le 5 mars 2019. Les pénis et compagnie ont donc été remplacés par des doigts.

D'autres comptes du même tonneau auraient subi le "même traitement" ajoute l'article. Ce qui est compréhensible puisque rappelons-le, Instagram est accessible à tous sans restriction d'âge.

Même les filtres de contrôle parental, d'ailleurs, se mélangent les pinceaux. Par exemple, "le contrôle parental désormais en vigueur sur iOS 12 empêche l’accès aux questions sur l’éducation sexuelle, tandis que d’autres contenus racistes et violents passent au travers des mailles du filet", expliquaient les médias en octobre.

Et d'un autre côté les contenus 100% pornos sont facilement accessibles sur les mêmes réseaux sociaux.

Sur Snapchat, un réseau très prisé par les ados, comme sur Instagram, il y aurait ainsi des flux de contenus pornos accessibles sans filtre. Selon une étude américaine sur cette question, "Si les adolescents saisissent un emoji de fruits ou de légumes dans la barre de recherche, une liste de liens apparaît pour afficher des images allant de femmes à peine vêtues à des femmes attachées à des liens de servitude sexuelle. Ces images mènent directement à des comptes pornographiques, qui sont utilisés par de nombreux acteurs du porno pour construire leurs bases de fans".

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