top of page

Quand l'OMS recommandait l'éducation sexuelle à 12 ans...

C'est un article très court qui date de 2014, dans lequel on nous explique que l'ONU (l'OMS plus précisément) recommandait, à l'époque de ne faire démarrer l' "éducation sexuelle" qu'à partir de 12 ans. Que s'est-il passé depuis?


L'éducation sexuelle à 12 ans, vraiment?



En mars 2014, France Info, mais aussi Libération et d'autres encore, ont publié des articles pour vendre cet obscur concept d' "éducation sexuelle". Mais à l'époque, il n'était question de faire démarrer ces "cours" qu'à partir de l'âge de 12 ans.


L'OMS, nous dit-on, a publié un rapport (on ne le cite jamais sauf dans un article dithyrambique) dans lequel il serait écrit que le meilleur âge pour commencer cette "éducation sexuelle" est 12 ans. On est donc loin des cours dès la maternelle imposés légalement en France par une circulaire de janvier 2016, et de la toute nouvelle notion en vogue d' "éducation sexuelle tout au long de la vie" [1].


""La recherche montre que l'âge optimal, c'est à partir de 12-13 ans, mais que l'on peut commencer déjà à (...) 10 ans", a expliqué la directrice du département de Recherche et de Santé de la Reproduction à l'OMS. "Donc, on commence à l'école à l'âge de 12 ans", a-t-elle insisté. L'éducation sexuelle doit se faire "à la maison", mais aussi "à l'école" car "la plupart des parents ne le font pas à la maison", notamment en Afrique", peut-on ainsi lire dans l'article assez étonnant de France Info.


Bref, on comprend qu'en 2014, la position officielle de l'OMS n'était pas si claire que cela: on hésite entre 12- 13 ans, puis on déclare que 10 ans en fait c'est très bien.


Aujourd'hui il est clair qu'on veut que des enfants qui savent à peine parler soient déjà dans le bain de cette "éducation sexuelle" aux contours décidément bien fluctuants.



Les "Standards de l'OMS pour l'éducation sexuelle en Europe"


On comprend en tout cas que l'OMS soit gênée aux entournures, car le rapport en question, ce sont les "Standards pour l'éducation sexuelle en Europe".


C'est bien dans ce texte qu'on nous décrit les "bambins" de 2-3 ans à la manière de Cohn-Bendit. En effet, selon ce document, ces "bambins" aiment "délibérément toucher leurs parties génitales parce que ça leur fait du bien", et puis ils "montrent" leurs "parties génitales" à tout le monde, et surtout "ils aiment s'asseoir sur les genoux de quelqu'un et être cajolés".


Incroyable mais véridique! (voir p.26).


C'est aussi dans ce même document qu'on recommande des cours d' "éducation sexuelle" non seulement "tout au long de la vie", mais en plus où l'on explique, par tranche d'âge quel doit être le contenu de ces cours.


En voici un exemple, pour la tranche d'âge des 4-6 ans:

Et là on se dit qu'il est très étrange que les médias ne nous aient parlé que d'une "éducation sexuelle" à partir de 12 ans. Il suffit de lire ce texte pour comprendre que l'âge de 12 ans n'est même pas mentionné comme un âge pour introduire cette éducation.


Je conseille d'aller lire les recommandation de l'OMS, car année après année, circulaire après circulaire, campagne de lobbying après campagne de lobbying, on constate que ce sont bien ces "recommandations" qui sont mises en application.


Une "sexualité" des enfants "différente" de celle des adultes

Dans ce document, les rédacteurs ont même carrément précisé dans un paragraphe entier, au cas où on n'aurait pas compris, qu'il fallait commencer cet enseignement "avant l'âge de 4 ans" (p.35).


Ainsi, "L’enfant est un être sexué dès sa naissance, même si sa sexualité est différente de celle des adultes à de nombreux égards, notamment dans son expression, ses contenus et ses objectifs", selon les rédacteurs des Standards.


On précise aussi que l' "éducation sexuelle" ne "se résume pas" à "fournir des données factuelles". Non, elle doit aussi "aider l'enfant à développer ses sens et la perception" etc. Il est donc clair que ce document ne parlait pas "que" de cours dès 12 ans. On s'interroge alors: pourquoi les médias ont-ils parlé de 12 ans? Probablement parce que c'est ce qui a été dit lors de la conférence de presse de présentation des Standards, et que les journalistes n'ont pas lu ce document.


A la page 29, encore une fois, on insiste bien sur le démarrage au plus tôt de cette "éducation sexuelle": "Pour avoir un impact positif, l’éducation sexuelle doit d’abord avoir sa place attitrée dans les programmes scolaires et être traitée de manière approfondie tout au long de la scolarité – une exigence primordiale qui paraît aller de soi, mais qui est pourtant souvent ignorée", est-il écrit.


 

[1] Selon un rapport de l'association mondiale des sexologues, cité dans les Standards, "La santé sexuelle ne pourra être atteinte que si tous, y compris les jeunes, ont accès à une éducation sexuelle, une information et des services en matière de santé sexuelle partout dans le monde et tout au long de la vie".

Les Standards eux-mêmes recommandent que l' "éducation sexuelle" soit un "processus tout au long de la vie" (p.24).



À l'affiche
Posts récents
Par tags
Pas encore de mots-clés.
Nous suivre
  • Facebook Classic
  • Twitter Classic
  • Google Classic
bottom of page